Hello tout le monde
j’espère que vous allez bien. Aujourd'hui, on se lance dans la partie 4 du rêve d'Orphée.
Attention, si vous n'avez pas vu les précédents articles ne vous spoilez pas !
Retrouvez la première partie en cliquant ici.
Sur ce, bonne lecture !
27 janvier 2019 11h00
Aujourd'hui promet d'être une belle journée ! La visite de Will me met de très bonne humeur. Hier soir, quand je l'ai eu au téléphone, je crois qu'il a remarqué que je n'allais pas bien. Il s’inquiète, je le sais. C'est pourquoi, il m'a proposé que nous passions la journée tous les deux.
Will a été le premier à venir me parler quand j'ai débarqué dans ce lycée en début d'année. Comme je suis arrivée en cours de cycle, tout le monde se connaissait déjà. Ça n'a pas été facile de trouver ma place dans ce nouvel environnement. Will est un extraverti; il parle à tout le monde et est ami avec tout le monde.
Nous avions donc déjà échangé quelques mots avant que notre prof de français ne nous désigne pour travailler ensemble sur une pièce de théâtre. Chaque binôme de travail devait représenter une scène de la pièce de son choix, ce qui incluait création de costumes, de décor et beaucoup de répétitions. Will a dû passer beaucoup de temps chez moi pour préparer cette pièce. C'est comme ça que nous nous sommes rapprochés.
Du haut de son mètre quatre-vingt-deux, Will est un séducteur dans l'âme. Ses beaux yeux verts ne laissent pas les filles de marbre. Notre amitié suscite évidemment quelques jalousies. J'en connais plus d'une qui pourraient vendre leur âme pour que Will les appelle "Princesse".
Le heurtoir du manoir m’alerte de l’arrivée de Will. Je descends les 48 marches de l’escalier à toute vitesse. Mes orteils les touchent à peine. Je devance ma mère qui s’apprête à ouvrir, et pousse l'énorme et lourde porte de toutes mes forces pour laisser entrer mon ami.
« -Coucou Princesse ! »
Je me jette instinctivement dans les bras de Will.
« -Wow euh ok Princesse, si tu veux ! » dit Will en rigolant de mon entrain
je le libère rapidement de mon étreinte
« -dé-désolée… » dis-je les joues empourprées
« -Ça ne me pose pas de problème... au contraire! » dit Will en déposant un baiser sur mes cheveux
Il entre et se dirige spontanément vers ma chambre comme si le manoir lui appartenait.
Quoique vu le temps qu'il passe ici il a ses habitudes.
Arrivés dans ma chambre Will s’allonge sans gêne sur mon lit. Je prends place à côté de lui.
« -Alors Princesse, raconte-moi. C’est quoi tes insomnies ? Ça fait deux semaines que tu ne vas pas très bien, on dirait.» dit Will
«- Je fais un rêve , c’est toujours le même. Ça revient à chaque fois que je m’endors…
- Ha et il parle de quoi ce rêve ?
- C’est une agression... je crois. Mais je ne suis pas certaine. Il y a une femme, elle court, et d’un coup elle est projetée au sol par un homme dont j’ai beaucoup de mal à identifier le visage. C’est un rêve très dur qui me terrifie. A chaque fois que je me réveille, je peine a retrouver mon souffle…
- Du coup tu ne dors plus ?
- C’est ça…
- Écoute tu sais il arrive que les rêves aient une signification, peut-être qu’une partie de toi te met en garde contre quelques chose. Donc je vais t’aider à en trouver le sens Princesse. D’accord ?
- Oui, tu es beaucoup trop gentil mon chou !
- Je sais. La perfection ? C’est moi ! En plus je passerai du temps avec toi. Royal !
- Abuse pas non plus » dis je en lui jetant un coussin au visage.
Nous avons parlé tout l'après-midi du lycée, de nos familles, de nos vies en général.
« -Bon clairement j’aimerais bien rester plus longtemps à parler avec toi mais là il fait nuit et ma mère risque d’appeler la police si je ne rentre pas vite.
- Au pire tu lui dis que je te séquestre mais que tu n’y vois pas d'inconvénients parce qu’on mange bientôt !
- N'essaie pas de me prendre par les sentiments. Bon j’y vais Princesse.» dit-il en se levant.
Je le regarde avec un air de chien battu
« -Ne me fais pas ces yeux. On se voit demain, ne t'en fais pas. » dit-il avec son sourire charmeur.
Lorsque j'entends la porte claquer derrière Will, je descends l'escalier pour m'installer devant le grand piano du salon. Mon père me l'a offert pour mon sixième anniversaire. Il représente beaucoup pour moi. J'avais la grippe ce jour là et nous avions dû annulé ma fête d'anniversaire. J'avais passé la journée seule dans ma chambre. Le soir papa est entré avec l'énorme paquet. Dès que j'ai commencé à jouer, j'en ai immédiatement oublié la fièvre et la fatigue. Depuis, je joue dès que j'en ai l'occasion. C'est un peu ma solution miracle pour combattre les idées noires.
Je dépose délicatement mes doigts sur les touches. J’essaie de me souvenir d'un air que je jouais à cette époque. Je fais sonner les premières notes et cette histoire de cauchemars devient instantanément plus légère. Mes doigts virevoltent et entament une chorégraphie qu'ils connaissent par cœur.
Soudain, je ressens une présence. Comme quelqu'un qui jouerait avec moi. Telle une seule et même personne, nous jouons un air de plus en plus difficile et de plus en plus rapide. J'en suis convaincue, je ne joue pas tout à fait seule.
Quelques minutes plus tard, ma mère m'appelle pour diner et tout s’arrête. Je ne ressens plus la présence. Je me lève, troublée, et me dirige vers la cuisine.
Voila pour aujourd'hui ! J'espère que cette partie vous a plu. Si c'est le cas likez, partagez et abonnez-vous pour recevoir ma newsletter.
Je vous fais de gros bisous et à la semaine prochaine 🥰
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